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Covid-19 : 6ème rapport de l’EPI-PHARE sur l’usage des médicaments en ville

Mis à jour le 4 mai 2021

Mise à jour du 27/05/21

Covid-19 : rapports de l’EPI-PHARE sur l’usage des médicaments en ville

Groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE

EPI-PHARE, constitué fin 2018 par l’ANSM et la CNAM, est une structure d’expertise publique en pharmaco-épidémiologie des produits de santé et sécurité sanitaire.

Elle pilote et coordonne des études épidémiologiques en vie réelle sur les produits de santé à partir des données du Système National des Données de Santé (SNDS).

Trois types d’études sont réalisées :

  • Sur l’utilisation et la sécurité des produits de santé en vie réelle ;
  • En réponse à des alertes ou des crises ;
  • De mesure d’impact des décisions, recommandations, communications

Contexte sanitaire

Un confinement de la population restreignant les contacts humains et les déplacements au strict nécessaire a été mis en place au niveau national à partir du mardi 17 mars 2020.

Le déconfinement a eu lieu par phases progressives à partir du lundi 11 mai 2020.

12/10/2020 : Recommandations du CESPHARM (Comité d’éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française) portant sur les « Produits de santé et actes à l’officine : mesures dérogatoires ou encadrées »

Travaux de l’EPI-PHARE sur l’usage des médicaments en ville

Quatre rapports quantifiant les évolutions de l’utilisation des médicaments prescrits en France durant le contexte sanitaire de la Covid-19 ont pour l’instant été rendus par EPI-PHARE.

Méthodologie : Comparaison chaque semaine, pour 58 classes thérapeutiques, du nombre de personnes ayant eu une délivrance remboursée en pharmacie au nombre “attendu” estimé sur la base de la même période en 2018 et 2019.

Rapports de l’EPI-PHARE

  • Période étudiée : du 2 au 29 mars 2020.

 

  • Médicaments des maladies chroniques : Très forte croissance des délivrances sur ordonnance en pharmacie => phénomène de « stockage » pour les traitements de pathologies chroniques au cours de la deuxième quinzaine de mars.
  • Produits qui nécessitent une administration par un professionnel de santé, notamment les vaccins, mais aussi les produits pour les colonoscopies, scanners et IRM : Très forte diminution => Risque de retards de prise en charge si la situation venait à se prolonger.

 

  • Pour les médicaments en lien avec la Covid-19 :
    • Paracétamol: délivrances plus élevées qu’attendu, jusqu’à 1 million de patients par jour (pic le 16 mars).
    • AINS: mise en garde concernant l’utilisation des antiinflammatoires émise par les autorités sanitaires => forte baisse des délivrances d’AINS en semaine 13 (- 60%).
    • Chloroquine/Hydroxychloroquine: forte augmentation du nombre de personnes avec délivrance sur ordonnance.
  • Période étudiée : du 2 mars au 19 avril (focus à partir du 30 mars).

 

  • Médicaments des maladies chroniques : sous-consommation avant un retour vers une consommation normalisée en semaine 16 => fin de ce phénomène initial de «stockage» au cours des 2 premières semaines du confinement.
  • Produits qui nécessitent une administration par un professionnel de santé : effondrement de la consommation sur toute la période des 5 semaines de confinement, qui persistait en semaine 16.

 

  • Pour les médicaments en lien avec la Covid-19
    • Paracétamol: normalisation dès la fin mars, niveau le plus bas enregistré depuis le début de l’année 2020.
    • AINS: dispensation d’ibuprofène quasiment arrêtée.
    • Chloroquine/Hydroxychloroquine: médiatisation de ce traitement potentiel => pics respectivement le 27 février et le 8 mars.

 

  • Antibiothérapie : effondrement spectaculaire et constant chez les enfants. En lien possible avec l’arrêt de la circulation de tous les virus (hors SARS-CoV-2) et autres agents infectieux consécutif à la fermeture des crèches et écoles.
  • Contraception d’urgence et procréation médicalement assistée : une moindre prise en charge a perduré depuis le début de l’épidémie de Covid-19.
  • Période étudiée : du 2 mars au 17 mai (focus à partir du 20 avril).
  • L’épidémie de Covid-19 a profondément et durablement déstabilisé la consommation de médicaments de ville en France.

 

  • Médicaments des maladies chroniques :
    • forte baisse de l’instauration de traitements pour de nouveaux patients pendant le confinement ;
    • augmentation des hypnotiques (+6,9% la première semaine post-confinement) et à un degré moindre les anxiolytiques (+1,2% la première semaine post-confinement).
  • Produits qui nécessitent une administration par un professionnel de santé : la consommation observée continue chaque semaine d’être très inférieure à la consommation attendue.

 

  • Pour les médicaments en lien avec la Covid-19 :
    • Paracétamol : la délivrance est restée basse.
    • AINS : la délivrance est restée minimale.
    • Chloroquine/Hydroxychloroquine : pratiquement plus prescrite ni remboursée en ville, durant les trois dernières semaines de confinement et durant la première semaine post confinement, en dehors de ses indications AMM (lupus et polyarthrite rhumatoïde).

 

  • Antibiothérapie : l’effondrement de son utilisation a persisté.
  • Période étudiée : du 2 mars au 13 septembre, soit un suivi de 6 mois
  • Médicaments des maladies chroniques :
    • baisse de l’instauration de traitements pour de nouveaux patients pendant le confinement (traitements cardiovasculaires et antidiabétiques);
    • augmentation des anxiolytiques (+1,1 million de traitements délivrés en 6 mois par rapport à l’attendu) et les hypnotiques (+ 480 000 traitement délivrés) ainsi qu’une augmentation de l’instaurations (nouveaux patients) de ces traitements (+5% et +3% respectivement).

« Au total, durant les six mois qui ont suivi le début du confinement lié à l’épidémie de Covid-19 dans l’ensemble il n’y pas eu de manque notable de médicaments pour les pathologies chroniques déjà traitées, probablement parce que les patients ont eu le droit d’utiliser des ordonnances « périmées » et aussi grâce au recours aux téléconsultations. C’est le cas notamment pour les antihypertenseurs, les antidiabétiques dont l’insuline et les antiépileptiques  »

  • Pour les médicaments en lien avec la Covid-19 :
    • Paracétamol : -1,4 million de traitements délivrés
    • AINS : forte diminution (-7,2 millions de traitements délivrés) ;
    • IPP (souvent associés aux AINS) : -2,8 millions de traitements
    • Corticothérapie orale : : -3,6 millions de traitements
  • Antibiothérapie : l’effondrement de son utilisation a persisté.
  • Vaccination : forte diminution six mois après le début du confinement  (vaccin penta/hexavalents pour nourrissons, vaccin anti-HPV, vaccin ROR, vaccin antitétanique)
  • Période étudiée : du 2 mars au 22 novembre 2020
  • Médicaments des maladies chroniques :
    • « Durant les huit mois qui ont suivi le début de l’épidémie de Covid-19 (première vague, rebond épidémique de la seconde vague et deux longs confinements) il n’y pas eu de baisse notable de la délivrance des médicaments pour les pathologies chroniques déjà prises en charge »
  • Pour les médicaments en lien avec la Covid-19 :
    • Baisse massive de l’utilisation de certaines classes thérapeutiques qui se confirme : antibiotiques AINS, IPP, corticoides oraux
  • Vaccination : reste très en deçà des années précédentes lors du deuxième confinement (vaccin penta/hexavalents pour nourrissons, vaccin anti-HPV, vaccin ROR, vaccin antitétanique)
  • Période étudiée : du 16 mars 2020 au 25 avril 2021
  • 2 phénomènes majeurs depuis le début de l’année 2021  :
    • hausse nette de la délivrance de traitements antidiabétiques et cardiovasculaires (notamment les statines),
    • accentuation de l’augmentation des délivrances de médicaments antidépresseurs, antipsychotiques, anxiolytiques et hypnotiques (déjà constatée en 2020)
  • Vaccination  : la vaccination (hors COVID) des enfants et adolescents a continué d’enregistrer un fort déficit. Celui ci s’est accentué durant les 4 premiers mois de 2021

Pour en savoir plus !

Retrouvez ici les dernières informations actualisées sur la prise en charge des patients durant l’épidémie de Covid-19, ainsi que le document de synthèse (01 juin 2020) de l’Ordre National des Pharmaciens
Sur le marché des médicaments en officine en 2019