Hypolipémiants : rosuvastatine et ezetimibe (prescrit seul ou en association avec la simvastatine)
La prise en charge des prescriptions hospitalières exécutées en ville (PHEV) instaurant un traitement à base de rosuvastatine et d’ezetimibe (+/- simvastatine) est désormais soumise à un accord préalable du service de contrôle médical de l’assurance maladie.
Cette décision a été prise suite au constat :
- de la part croissante dans les dépenses de l’assurance maladie représentée par la rosuvastatine (342,8 M€ (+ 1,4 % par rapport à 2012) pour Crestor® en 2013, qui se positionne à la 3ème place des médicaments de ville les plus remboursées par l’assurance maladie) et par l’ezetimibe (179,0 M€ (+ 4,4 % par rapport à 2012) pour Inegy® (ezetimibe/simvastatine) en 2013, qui se positionne à la 9ème place des médicaments de ville les plus remboursés par l’assurance maladie) ;
- de la situation atypique de la France comparativement aux autres pays européens.
La demande d’accord préalable a pour but de « privilégier les traitements les plus efficients tout en garantissant au patient la même qualité et efficacité de traitement », compte-tenu du fait que des alternatives thérapeutiques à la rosuvastatine sont disponibles.
Il a été crée en particulier deux supports :
- le document de « Demande d’accord préalable – Médicaments Hypocholestérolémiants », sur lequel doit se faire la prescription ;
- le logigramme d’analyse de la situation du patient à partir duquel le médecin prescripteur doit fonder sa décision d’initier ou non le traitement (pour que celui-ci soit remboursé).
Le médecin peut toutefois décider de maintenir la prescription malgré un refus de prise en charge du médicament (la mention « non-remboursable » sera indiquée sur la prescription et le patient ne sera pas remboursé par l’assurance maladie).