La prise en charge des patients atteints de cancer a considérablement évolué ces dix dernières années, notamment avec l’émergence des thérapies ciblées par voie orale. L’augmentation du nombre de patients mais également la demande croissante d’autonomie et d’implication de ceux-ci dans leur prise en charge thérapeutique sont des facteurs pouvant expliqués l’augmentation de l’utilisation des anticancéreux par voie orale (Rapport INCA 2013, Situation de la chimiothérapie des cancers, Figure 46) .
Dans le plan cancer 2014-2019, la sécurisation de l’utilisation des chimiothérapies orales constitue une des activités à promouvoir dans le cadre de l’objectif 3 « Accompagner les évolutions technologiques et thérapeutiques » :
« L’utilisation de traitements anticancéreux oraux est en constante augmentation. En 2020, leur proportion pourrait atteindre 50 % des traitements à base d’anticancéreux. Les chimiothérapies par voie orale apportent un confort pour les malades. Cependant, elles sont parfois considérées à tort comme moins toxiques que les chimiothérapies intraveineuses. Le patient n’étant pas à l’hôpital pendant le traitement, la gestion des effets secondaires peut être difficile et le risque de non-observance est réel. En cas de mauvaise observance, les objectifs thérapeutiques peuvent ne pas être atteints, ce qui provoque une perte de chance pour les malades. Pour accompagner l’essor des chimiothérapies orales tout en garantissant l’efficacité et la sécurité de ces traitements, il faut bien définir leurs indications, mettre en place une organisation permettant une réelle articulation entre l’équipe de premier recours et en particulier le médecin généraliste et l’hôpital et une juste valorisation de l’implication de chaque acteur, prendre le temps d’informer et d’impliquer le patient dans la conduite du traitement. »
(Plan cancer 2014-2019)
Documents & liens
Sur le plan national, des travaux sont en cours sur la sécurisation de l’utilisation des chimiothérapies orales (INCa, chimiothérapies par voie orale)
INca : Recommandations sur la prévention et la gestion des effets indésirables des anticancéreux par voie orale (Juillet 2015)
- Médicaments ciblant BCR-ABL : imatinib, dasatinib, nilotinib, bosutinib, ponatinib – Médicament ciblant JAK : ruxolitinib (Juillet 2015)
- Médicaments immunomodulateurs (imid) : thalidomide, lénalidomide, pomalidomide (Juillet 2015)
- Médicaments inhibiteurs de la voie Hedgehog : vismodégib (Avril 2016)
- Médicaments ciblant BRAF en monothérapie : vémurafénib, dabrafénib /Médicaments ciblant BRAF ou MEK en association : vémurafénib + cobimétinib ; dabrafenb + tramétinib (Avril 2016)
- Médicaments ciblant ALK : crizotinib, céritinib (Avril 2016)
- Médicaments ciblant EGFR : erlotinib, géfitinib, afatinib (Avril 2016)
- Anticancéreux par voie orale (recherche par médicament)
- e-learning « Bonnes Pratiques de Dispensation des anticancéreux oraux« (V1.1, Septembre 2015, OMEDIT Centre/OMEDIT Haute-Normandie)
- OMEDIT Haute-Normandie
- OMEDIT Bretagne
- OMEDIT Pays-de-Loire
- OMEDIT Centre : Évaluation des fiches d’information-patient sur les anticancéreux oraux : le choix du patient dans son parcours de soins